[Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
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[Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 22:55
{Yohanna}
Circulant depuis plusieurs jours dans le Berry à la recherche de la meilleure aide que je puisse apporter aux villageois, j'en suis aujourd'hui à ralentir, passer plus de temps dans une ville, surveiller avant de partir dans la prochaine. Non pas que je ne fais pas confiance à not' bon Roy, voyez-vous, ni à ses armées. C'pas non plus comme s'ils avaient saigné à blanc tant les villageois que les caisses des mairies aimablement dirigées, en plus de s'amuser à tuer "sans faire exprès" des berrichons de cœur et de corps pour se détendre les mollets... N'est-ce pas... Mais c't'une autre histoire, on en est plus là. Donc j'me méfie, disais-je.
C'est pour ça que cette nuit encore, je traîne dans la ville à la recherche d'un truc à faire, d'un villageois à aider, d'un projet à élaborer... J'avance et je voue ma vie au Berry, a défaut de lui avoir voué ma jeunesse. J'avance dans les rues qui perdent en luminosité et promettent l'heure où les mauvais sont de sortie. Où ceux qui préfèrent faire les choses cachées jugent que le temps leur est favorable pour leurs petites affaires. Cette heure où les capes ne servent plus seulement à protéger du froid que la saison amène, mais dissimulent des secrets que même les plus grands n'arrivent pas à délayer.
Une plainte me parvient aux oreilles. Un gémissement plutôt. Un enfant sans doute. Mes sens à l'affût la cherchent, je pose machinalement ma main sur le garrot de mon chien, ainsi il pourra suivre mes ordres donnés du bout des doigts si ordre je viens à lui donner. Un pas silencieux en avant vers le bruit, puis un autre... Enfin je trouve d'où il vient. L'angle de cette maison. Aucun autre bruit. Calme plat sinon cette lamentable jérémiade que j'entends parfois quand mon chien a faim.
Lui et moi approchons pour découvrir une jeune fille affalée au sol, les vêtements déchirés et les cheveux défaits. Ma main lui touche délicatement le bras pour lui porter assistance, mais ça ne l'empêche pas de sursauter d'effroi. Gluant la renifle et la badigeonne copieusement de bave, à son habitude, avant d'être repoussé, mes mains autour de son cou, pour qu'il ne rajoute pas à la peur de l'enfante.
« Viens petite, ne reste pas là, c'est pas un lieu pour toi ici... On t'as fait du mal ? Dis-moi tout. »
Ça ne fait aucun doute lorsque je découvre son visage tuméfié et couvert de larmes. L'aidant à se relever, nous nous dirigeons à sa petite vitesse abîmée vers la première taverne à peu près famée. Il me faut lui commander une bonne soupe et la couvrir d'un vêtement chaud avant que la petite ne se décide à desserrer les dents. Elle n'est qu'une pauvre paysanne mais elle aussi a le droit à un peu de dignité.
« J'mérite pas v'savez. J'l'ai bien cherché qu'dirait mon père. J'pas à traîner à c't'heure dans les rues.
Il était immense ! Avec une grosse barbe et des vêtements sales. J'ai pas voulu m'dame, c'qu'il voulait, alors j'ai lutté. Il m'a frappé fort. J'crois qu'mon poignet march' pu. »
Je lui fabrique un bandage après avoir déterminé que le poignet n'est pas brisé, juste foulé. La tavernière m'amène un peu d'eau et un torchon pour laver le visage de la souillon et quelques égratignures. Ce n'est pas mon truc, mais j'essaye de choisir mes mots et de parler doucement pour la mettre en confiance. Bien sûr, à l'intérieur, je boue et ma hache me brûle la hanche, prête à en découdre elle aussi. Finalement, je confie le soin de la petite à la tenancière. Celle-ci ressemble à une grosse matrone prête à noyer de douceur ses clients contre quelques pièces. C'est une bourse entière qu'elle recevra si la petite est bien soignée pendant la nuit. Promesse de La Hache. Et pendant ce temps, moi je vais chercher cet homme pour lui faire comprendre la chance qu'il a eu de croiser mon chemin.
Il est parti vers la forêt, m'a dit la gamine. Parfait. Aucun secret des forêts ne m'est inconnue, encore moins en Berry. Il est chez moi. Je ne doute pas de ma facilité à le retrouver. Gluant et moi, on va le traquer et lui faire la peau en moins de temps qu'il n'en faut pour l'imaginer.
Circulant depuis plusieurs jours dans le Berry à la recherche de la meilleure aide que je puisse apporter aux villageois, j'en suis aujourd'hui à ralentir, passer plus de temps dans une ville, surveiller avant de partir dans la prochaine. Non pas que je ne fais pas confiance à not' bon Roy, voyez-vous, ni à ses armées. C'pas non plus comme s'ils avaient saigné à blanc tant les villageois que les caisses des mairies aimablement dirigées, en plus de s'amuser à tuer "sans faire exprès" des berrichons de cœur et de corps pour se détendre les mollets... N'est-ce pas... Mais c't'une autre histoire, on en est plus là. Donc j'me méfie, disais-je.
C'est pour ça que cette nuit encore, je traîne dans la ville à la recherche d'un truc à faire, d'un villageois à aider, d'un projet à élaborer... J'avance et je voue ma vie au Berry, a défaut de lui avoir voué ma jeunesse. J'avance dans les rues qui perdent en luminosité et promettent l'heure où les mauvais sont de sortie. Où ceux qui préfèrent faire les choses cachées jugent que le temps leur est favorable pour leurs petites affaires. Cette heure où les capes ne servent plus seulement à protéger du froid que la saison amène, mais dissimulent des secrets que même les plus grands n'arrivent pas à délayer.
Une plainte me parvient aux oreilles. Un gémissement plutôt. Un enfant sans doute. Mes sens à l'affût la cherchent, je pose machinalement ma main sur le garrot de mon chien, ainsi il pourra suivre mes ordres donnés du bout des doigts si ordre je viens à lui donner. Un pas silencieux en avant vers le bruit, puis un autre... Enfin je trouve d'où il vient. L'angle de cette maison. Aucun autre bruit. Calme plat sinon cette lamentable jérémiade que j'entends parfois quand mon chien a faim.
Lui et moi approchons pour découvrir une jeune fille affalée au sol, les vêtements déchirés et les cheveux défaits. Ma main lui touche délicatement le bras pour lui porter assistance, mais ça ne l'empêche pas de sursauter d'effroi. Gluant la renifle et la badigeonne copieusement de bave, à son habitude, avant d'être repoussé, mes mains autour de son cou, pour qu'il ne rajoute pas à la peur de l'enfante.
« Viens petite, ne reste pas là, c'est pas un lieu pour toi ici... On t'as fait du mal ? Dis-moi tout. »
Ça ne fait aucun doute lorsque je découvre son visage tuméfié et couvert de larmes. L'aidant à se relever, nous nous dirigeons à sa petite vitesse abîmée vers la première taverne à peu près famée. Il me faut lui commander une bonne soupe et la couvrir d'un vêtement chaud avant que la petite ne se décide à desserrer les dents. Elle n'est qu'une pauvre paysanne mais elle aussi a le droit à un peu de dignité.
« J'mérite pas v'savez. J'l'ai bien cherché qu'dirait mon père. J'pas à traîner à c't'heure dans les rues.
Il était immense ! Avec une grosse barbe et des vêtements sales. J'ai pas voulu m'dame, c'qu'il voulait, alors j'ai lutté. Il m'a frappé fort. J'crois qu'mon poignet march' pu. »
Je lui fabrique un bandage après avoir déterminé que le poignet n'est pas brisé, juste foulé. La tavernière m'amène un peu d'eau et un torchon pour laver le visage de la souillon et quelques égratignures. Ce n'est pas mon truc, mais j'essaye de choisir mes mots et de parler doucement pour la mettre en confiance. Bien sûr, à l'intérieur, je boue et ma hache me brûle la hanche, prête à en découdre elle aussi. Finalement, je confie le soin de la petite à la tenancière. Celle-ci ressemble à une grosse matrone prête à noyer de douceur ses clients contre quelques pièces. C'est une bourse entière qu'elle recevra si la petite est bien soignée pendant la nuit. Promesse de La Hache. Et pendant ce temps, moi je vais chercher cet homme pour lui faire comprendre la chance qu'il a eu de croiser mon chemin.
Il est parti vers la forêt, m'a dit la gamine. Parfait. Aucun secret des forêts ne m'est inconnue, encore moins en Berry. Il est chez moi. Je ne doute pas de ma facilité à le retrouver. Gluant et moi, on va le traquer et lui faire la peau en moins de temps qu'il n'en faut pour l'imaginer.
Audric Tyrell- Messages : 49
Date d'inscription : 30/10/2014
Localisation : Derrière toi
Re: [Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 22:57
{Audric}
Éparpillés, les membres du clan vaguent à leurs occupations personnelles. Que faire dans un village que l'on ne connait pas, à part visiter? Certains se prélassent au soleil, tandis que d'autres vont s'enivrer en taverne et le restant disparaît on ne sait où. Audric, quant à lui, est dans la foret. Seul. Comme à son habitude, il profite du calme de celle-ci, lassé d'écouter le boucan que peuvent produire les villageois. Ecouter les histoires des uns et des autres ne l’intéresse pas vraiment. Alors il s'isole. Par chasser... Passant de la chasse aux écureuils à la chasse à la bourse.
La nuit venait à peine de tomber, et l'Ours avait suivit un petit groupe de voyageurs. Ils parlaient bruyamment, ne se souciant guère de l'ombre qui les suivait silencieusement. Le campement avait été monté au beau milieu de la foret et un feu avait vite prit place au centre des personnes. Deux couples se tenaient là, assis à contempler les flammes tout en discutant des chemins à prendre le lendemain.
Attendant le bon moment pour agir, le barbu c'était accroupit derrière une fougère à quelque mètres d'eux, à l’affût. Il écoutait sans vraiment écouter. Il agirait dans les heures à venir, leur destination ne l’intéressait pas.
Les minutes défilèrent et alors qu'il allait se lever pour se rapprocher, un craquement derrière lui le fit sursauter. Tirant sa lame, il fit volte face dans un même mouvement pour se retrouver face... à un chien. Un très grand chien. Bordel. Plissant les yeux, Audric se figea, ne sachant que faire. Etait-ce le chien de ses voyageurs, qui le suivait depuis le début où bien...? Peut importe. Il n'avait pas prévu une telle situation, et le clébard risquait de tout faire rater. Rester de longs moments à attendre pour rien, ce n'était pas vraiment ce que le barbu préférait.
Inclinant la tête sur le côté, il observait le chien. Il n'en connaissait qu'un d'aussi grand. Et la dernière fois qu'il avait vu sa maîtresse elle lui avait dit partir pour le Berry.
Tentant le tout pour le tout, Audric se baissa lentement, sans geste brusque.
Il murmura doucement à l'attention du chien:
- Gluant..? Viens la mon chien. C'est moi. Tu me reconnais n'est-ce pas?
La tête de l'animal se baissa puis s'inclina sur le côté. Ce n'était pas gagné. Attentif, Audric entendit de nouveaux pas au loin, se rapprochant, et ce fut une Yohanna, hache à la main qui se rapprocha de lui, la mine grave. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres masculines.
L'idée de se faire arracher un bras par cet animal ne le rassurait pas vraiment. Mais maintenant que sa maîtresse était là, il n'avait plus rien à craindre. Il se redressa.
- Ah p'tain, Yohanna ! Qu'est ce que tu fabriques dans la foret maintenant...? Ton chien a failli tout faire foirer !
Un sourire illumina malgré tout son visage. Raleur il le serrait toujours. Mais c'était sa manière à lui de lui dire qu'il était content de la revoir, rassuré de savoir qu'elle allait bien. Ou du moins, il le pensait, mais le visage sombre de son amie le calma rapidement.
- Est-ce que ça va..? Tu as l'air bizarre.
Un léger froncement de sourcil et le Tyrell se mit à douter. S'amusait-elle à le faire tourner en bourrique où était-elle vraiment perturbée par quelque chose?
Éparpillés, les membres du clan vaguent à leurs occupations personnelles. Que faire dans un village que l'on ne connait pas, à part visiter? Certains se prélassent au soleil, tandis que d'autres vont s'enivrer en taverne et le restant disparaît on ne sait où. Audric, quant à lui, est dans la foret. Seul. Comme à son habitude, il profite du calme de celle-ci, lassé d'écouter le boucan que peuvent produire les villageois. Ecouter les histoires des uns et des autres ne l’intéresse pas vraiment. Alors il s'isole. Par chasser... Passant de la chasse aux écureuils à la chasse à la bourse.
La nuit venait à peine de tomber, et l'Ours avait suivit un petit groupe de voyageurs. Ils parlaient bruyamment, ne se souciant guère de l'ombre qui les suivait silencieusement. Le campement avait été monté au beau milieu de la foret et un feu avait vite prit place au centre des personnes. Deux couples se tenaient là, assis à contempler les flammes tout en discutant des chemins à prendre le lendemain.
Attendant le bon moment pour agir, le barbu c'était accroupit derrière une fougère à quelque mètres d'eux, à l’affût. Il écoutait sans vraiment écouter. Il agirait dans les heures à venir, leur destination ne l’intéressait pas.
Les minutes défilèrent et alors qu'il allait se lever pour se rapprocher, un craquement derrière lui le fit sursauter. Tirant sa lame, il fit volte face dans un même mouvement pour se retrouver face... à un chien. Un très grand chien. Bordel. Plissant les yeux, Audric se figea, ne sachant que faire. Etait-ce le chien de ses voyageurs, qui le suivait depuis le début où bien...? Peut importe. Il n'avait pas prévu une telle situation, et le clébard risquait de tout faire rater. Rester de longs moments à attendre pour rien, ce n'était pas vraiment ce que le barbu préférait.
Inclinant la tête sur le côté, il observait le chien. Il n'en connaissait qu'un d'aussi grand. Et la dernière fois qu'il avait vu sa maîtresse elle lui avait dit partir pour le Berry.
Tentant le tout pour le tout, Audric se baissa lentement, sans geste brusque.
Il murmura doucement à l'attention du chien:
- Gluant..? Viens la mon chien. C'est moi. Tu me reconnais n'est-ce pas?
La tête de l'animal se baissa puis s'inclina sur le côté. Ce n'était pas gagné. Attentif, Audric entendit de nouveaux pas au loin, se rapprochant, et ce fut une Yohanna, hache à la main qui se rapprocha de lui, la mine grave. Un soupir de soulagement s'échappa des lèvres masculines.
L'idée de se faire arracher un bras par cet animal ne le rassurait pas vraiment. Mais maintenant que sa maîtresse était là, il n'avait plus rien à craindre. Il se redressa.
- Ah p'tain, Yohanna ! Qu'est ce que tu fabriques dans la foret maintenant...? Ton chien a failli tout faire foirer !
Un sourire illumina malgré tout son visage. Raleur il le serrait toujours. Mais c'était sa manière à lui de lui dire qu'il était content de la revoir, rassuré de savoir qu'elle allait bien. Ou du moins, il le pensait, mais le visage sombre de son amie le calma rapidement.
- Est-ce que ça va..? Tu as l'air bizarre.
Un léger froncement de sourcil et le Tyrell se mit à douter. S'amusait-elle à le faire tourner en bourrique où était-elle vraiment perturbée par quelque chose?
Audric Tyrell- Messages : 49
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Localisation : Derrière toi
Re: [Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 23:00
{Yohanna}
Un pauv' type, même de 7 pieds de haut avec des bras aussi gros que deux fois mes cuisses, s'il est seul, est loin de me faire peur. Sans parler qu'on est deux, nous. Facile. Et j'dis pas ça uniquement pour me rassurer.
A force de suivre des traces au sol, des branches cassées et des odeurs que seul mon chien est capable de deviner, on finit par tomber sur ce qu'on cherche. Une ombre qui guette. Immense, calme, mais qui sent le brigand à trente pieds. Ça pourrait bien être notre homme.
C'est parti pour la mise en place d'une pratique qui a fait ses preuves : Envoyer le chien en éclaireur pour tester les réactions de l'adversaire. Avoir un coup d'avance, au final. Car le coup du chien, j'vous assure qu'il est unique ! De fait ça surprend, ça étonne, ça dévoile. Et moi j'apprends. J'apprends que le barbu que je cherche est à peine plus petit que je l'imaginais. Et qu'il n'a pas peur des chiens. Fichtre.
Mais attends... Ça silhouette me dit quelque chose ! Foutue lune qui se cache derrière un nuage de pluie, ils ne vont pas d'y mettre à plusieurs pour me gâcher le plaisir quand même, si ?!
Je manque à peine de m'étouffer quand j'entends le nom de mon chien de cette voix qui m'est familière. Et la bête qui ne réagit même pas, avec sa manie d'aimer tous ceux qui s'adressent à lui directement. C'est pas comme ça que je t'ai dressé, cabot ! Me faut aller voir ça de plus près...
L'Ours.
Audric. Lui ici. Est-ce possible ?!
Mon cœur s'emballe à l'idée de tomber dessus comme on tomberait sur une edelweiss en pleine montagne. Fichtre ! Il aurait pu prévenir de son passage quand même ! Faut que ce soit mon chien qui le piste pour le retrouver un jour celui-là !
- Ah p'tain, Yohanna ! Qu'est ce que tu fabriques dans la foret maintenant...? Ton chien a failli tout faire foirer !
- Audric....
Tout faire foirer, bah voyons ! Ça va être notre faute si on fait tomber à l'eau les plans machiavéliques d'un brigand jamais content. Nous on est juste à la recherche d'un... Grand. Barbu. Avec des fringues sales, et violeur par dessus tout.
Ma joie retombe aussi vite qu'elle est venue quand je repense à mon but dans cette forêt. C'est lui que je cherche. Lui sur qui je vient de faire la promesse de revenir avec sa tête dans ma besace pour l'offrir à une pauvre petite abîmée. Lui.
- Est-ce que ça va..? Tu as l'air bizarre.
Ça se voit tant que ça que j'suis heureuse de te revoir ? Attends mon grand, faut qu'on discute, là. Mais d'abord faut que je fasse un choix. J'te coupe la tête avant et j'parle aux débris ou je repousse d'un brin, on se tape un ramponneau, deux choppes et j'avise sur le moment ? Hmm... J'vais plutôt demander son avis à ma clé de secours.
- Gluant ? On lui fait la peau ?
Et le chien, ravi qu'on lui parle, fait ce qu'il sait faire le mieux après gober des quantités phénoménales de bouffe : Aller baver de joie sur les mains du copain.
Je roule des yeux, mais je suis ravie et rassurée. Mon plaisir se lit sur mon visage alors que je fais quelques pas vers lui. Ce n'est peut-être pas lui qu'on cherche, après tout. Les barbus poilus violeurs, franchement, c'est pas ça qui manque dans le coin, pas vrai ?
Alors moi aussi je lui prouve que le revoir ici et maintenant me comble de joie :
- Promets-moi que t'as pas venu en Berry pour venir tapiner les paysannes et j'te saute au cou ! On parlera de ce que j'ai fait foirer après !
Un pauv' type, même de 7 pieds de haut avec des bras aussi gros que deux fois mes cuisses, s'il est seul, est loin de me faire peur. Sans parler qu'on est deux, nous. Facile. Et j'dis pas ça uniquement pour me rassurer.
A force de suivre des traces au sol, des branches cassées et des odeurs que seul mon chien est capable de deviner, on finit par tomber sur ce qu'on cherche. Une ombre qui guette. Immense, calme, mais qui sent le brigand à trente pieds. Ça pourrait bien être notre homme.
C'est parti pour la mise en place d'une pratique qui a fait ses preuves : Envoyer le chien en éclaireur pour tester les réactions de l'adversaire. Avoir un coup d'avance, au final. Car le coup du chien, j'vous assure qu'il est unique ! De fait ça surprend, ça étonne, ça dévoile. Et moi j'apprends. J'apprends que le barbu que je cherche est à peine plus petit que je l'imaginais. Et qu'il n'a pas peur des chiens. Fichtre.
Mais attends... Ça silhouette me dit quelque chose ! Foutue lune qui se cache derrière un nuage de pluie, ils ne vont pas d'y mettre à plusieurs pour me gâcher le plaisir quand même, si ?!
Je manque à peine de m'étouffer quand j'entends le nom de mon chien de cette voix qui m'est familière. Et la bête qui ne réagit même pas, avec sa manie d'aimer tous ceux qui s'adressent à lui directement. C'est pas comme ça que je t'ai dressé, cabot ! Me faut aller voir ça de plus près...
L'Ours.
Audric. Lui ici. Est-ce possible ?!
Mon cœur s'emballe à l'idée de tomber dessus comme on tomberait sur une edelweiss en pleine montagne. Fichtre ! Il aurait pu prévenir de son passage quand même ! Faut que ce soit mon chien qui le piste pour le retrouver un jour celui-là !
- Ah p'tain, Yohanna ! Qu'est ce que tu fabriques dans la foret maintenant...? Ton chien a failli tout faire foirer !
- Audric....
Tout faire foirer, bah voyons ! Ça va être notre faute si on fait tomber à l'eau les plans machiavéliques d'un brigand jamais content. Nous on est juste à la recherche d'un... Grand. Barbu. Avec des fringues sales, et violeur par dessus tout.
Ma joie retombe aussi vite qu'elle est venue quand je repense à mon but dans cette forêt. C'est lui que je cherche. Lui sur qui je vient de faire la promesse de revenir avec sa tête dans ma besace pour l'offrir à une pauvre petite abîmée. Lui.
- Est-ce que ça va..? Tu as l'air bizarre.
Ça se voit tant que ça que j'suis heureuse de te revoir ? Attends mon grand, faut qu'on discute, là. Mais d'abord faut que je fasse un choix. J'te coupe la tête avant et j'parle aux débris ou je repousse d'un brin, on se tape un ramponneau, deux choppes et j'avise sur le moment ? Hmm... J'vais plutôt demander son avis à ma clé de secours.
- Gluant ? On lui fait la peau ?
Et le chien, ravi qu'on lui parle, fait ce qu'il sait faire le mieux après gober des quantités phénoménales de bouffe : Aller baver de joie sur les mains du copain.
Je roule des yeux, mais je suis ravie et rassurée. Mon plaisir se lit sur mon visage alors que je fais quelques pas vers lui. Ce n'est peut-être pas lui qu'on cherche, après tout. Les barbus poilus violeurs, franchement, c'est pas ça qui manque dans le coin, pas vrai ?
Alors moi aussi je lui prouve que le revoir ici et maintenant me comble de joie :
- Promets-moi que t'as pas venu en Berry pour venir tapiner les paysannes et j'te saute au cou ! On parlera de ce que j'ai fait foirer après !
Audric Tyrell- Messages : 49
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Localisation : Derrière toi
Re: [Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 23:01
{Lapointe}
[Plus tôt dans les ruelles sombres de Chato]
Lapointe etait arrivé en fin d'aprés midi dans le petit bourg de Chateauroux et il s'etait mit en chasse de suite car son bas ventre le tiraillait depuis un moment sans pouvoir assouvir sa faim de prédateur.
Il déambulait de rues en ruelles tout en s'aventurant parfois dans les arrières cours de maisons a la recherche de chair fraiche et guettant les moindres ombres féminines derriere les fenêtres.
Il adorait ca,chasser des proies innocentes qui ne s'attendaient pas a être épiées dans des moments ou elles se déshabillent pour enfiler une chemise de nuit ou mieux encore,en faisant des abblutions quotidiennes,nues dans un baquet d'eau.
Sa tâche ici n'etait pas simple car il y avait pas mal de chiens partout dans les habitations et il detestait ca,les clébards...
Les clébards le detestait surement autant que lui les detestaient.
Il resta donc a errer dans les rues sombres tout en buvant au goulot d'une flasque de vinasse,comme pour se donner du coeur a l'ouvrage tant désiré.
Soudain,son coeur ne fit qu'un bond,il aperçut a une courte distance devant lui,une toute jeune fille qui venait vers lui,la proie idéale qu'il attendait depuis des heures etait la. Il rangea sa flasque dans sa besace et s'avança vers elle tout en se demandant pourquoi des parents laissaient sortir si tard un être si fragile et innocent.
Mais il refoula bien vite ses états d'ame en se preparant a saisir sa proie qui arrivait droit sur lui en chantonnant tout bas.Un sourire se dessina sur son visage en pensant a ce qui attendait cette fillette fragile. Un rapide coup d'oeil aux alentours pour vérifier que personne ne l'a vu et hop,dés qu'elle fut a sa hauteur,il fit volte face et l'empoigna vite.
Lapointe savait y faire pour soulever une fillette et lui plaquer la main sur la bouche tout en fuyant vers une ruelle deserte et sombre et assouvir la faim de son bas ventre gourmand. Ce n'etait pas la premiere ni la derniere fois qu'il ferait ca,pour sur. C'etait un prédateur de la pire éspéce,un monstre violeur.
Elle s'etait bien débattue cette fillette,mais son poids sur elle l'avait fait gagner encore une fois.Aprés quelques minutes,Lapointe avait fini sa sale besogne bestiale et il remontait ses braies tout en la regardant.
Elle etait etendue au sol,pleurnichant et essayant de fuir en reculant sur ses coudes en le regardant de ses yeux emplits de larmes.Elle lui ferait pitié s'il n'avait pas l'habitude de ces regards apeurés et interrogateurs de filles abusées.
Il la laissa reculer dans un coin et lui adressa un sourire glacial en mimant une courbette comme les nobliots,juste pour se moquer d'elle et il tourna les talons bien vite car le bruit des ébats pourrait attirer du monde,ce qu'il redoutait le plus.
Lapointe s'enfuya vers la forêt ou il comptait passer la nuit,dans une cabane de bucherons répérée plus tôt en arrivant. Il reviendrait chasser ici demain soir,pour sur...
[Plus tôt dans les ruelles sombres de Chato]
Lapointe etait arrivé en fin d'aprés midi dans le petit bourg de Chateauroux et il s'etait mit en chasse de suite car son bas ventre le tiraillait depuis un moment sans pouvoir assouvir sa faim de prédateur.
Il déambulait de rues en ruelles tout en s'aventurant parfois dans les arrières cours de maisons a la recherche de chair fraiche et guettant les moindres ombres féminines derriere les fenêtres.
Il adorait ca,chasser des proies innocentes qui ne s'attendaient pas a être épiées dans des moments ou elles se déshabillent pour enfiler une chemise de nuit ou mieux encore,en faisant des abblutions quotidiennes,nues dans un baquet d'eau.
Sa tâche ici n'etait pas simple car il y avait pas mal de chiens partout dans les habitations et il detestait ca,les clébards...
Les clébards le detestait surement autant que lui les detestaient.
Il resta donc a errer dans les rues sombres tout en buvant au goulot d'une flasque de vinasse,comme pour se donner du coeur a l'ouvrage tant désiré.
Soudain,son coeur ne fit qu'un bond,il aperçut a une courte distance devant lui,une toute jeune fille qui venait vers lui,la proie idéale qu'il attendait depuis des heures etait la. Il rangea sa flasque dans sa besace et s'avança vers elle tout en se demandant pourquoi des parents laissaient sortir si tard un être si fragile et innocent.
Mais il refoula bien vite ses états d'ame en se preparant a saisir sa proie qui arrivait droit sur lui en chantonnant tout bas.Un sourire se dessina sur son visage en pensant a ce qui attendait cette fillette fragile. Un rapide coup d'oeil aux alentours pour vérifier que personne ne l'a vu et hop,dés qu'elle fut a sa hauteur,il fit volte face et l'empoigna vite.
Lapointe savait y faire pour soulever une fillette et lui plaquer la main sur la bouche tout en fuyant vers une ruelle deserte et sombre et assouvir la faim de son bas ventre gourmand. Ce n'etait pas la premiere ni la derniere fois qu'il ferait ca,pour sur. C'etait un prédateur de la pire éspéce,un monstre violeur.
Elle s'etait bien débattue cette fillette,mais son poids sur elle l'avait fait gagner encore une fois.Aprés quelques minutes,Lapointe avait fini sa sale besogne bestiale et il remontait ses braies tout en la regardant.
Elle etait etendue au sol,pleurnichant et essayant de fuir en reculant sur ses coudes en le regardant de ses yeux emplits de larmes.Elle lui ferait pitié s'il n'avait pas l'habitude de ces regards apeurés et interrogateurs de filles abusées.
Il la laissa reculer dans un coin et lui adressa un sourire glacial en mimant une courbette comme les nobliots,juste pour se moquer d'elle et il tourna les talons bien vite car le bruit des ébats pourrait attirer du monde,ce qu'il redoutait le plus.
Lapointe s'enfuya vers la forêt ou il comptait passer la nuit,dans une cabane de bucherons répérée plus tôt en arrivant. Il reviendrait chasser ici demain soir,pour sur...
Audric Tyrell- Messages : 49
Date d'inscription : 30/10/2014
Localisation : Derrière toi
Re: [Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 23:03
{Audric}
"- Gluant ? On lui fait la peau ?"
La phrase sortie des lippes féminines résonne dans la tête du brun. Lui faire la peau ? Quelle drôle de façon de se retrouver. Un léger froncement de sourcils déforme son visage alors qu'il réfléchit au pourquoi du comment. Il n'avait rien fait de mal, jusqu'à présent. Ou presque rien, en fait.
La langue humide qui lécha bruyamment la main d'Audric le fit se détendre légèrement. Au moins, il ne perdrait pas un bras ce soir, en tout cas pas par Gluant. Le chien avait un bon souvenir de lui, et il s'en réjouissait. Qui sait, si ca n'avait pas été le cas, il serait très probablement en train de gésir au sol la gorge grande ouverte.
Alors que le visage de Yohanna s'illumine légèrement, ce qu'elle finit par lâcher le fit se détendre complètement. Venir tapiner les paysannes en Berry, comme s'il n'avait que ça à faire.
La tête se secoue légèrement et l'instant d'après, Audric ouvre ses bras en guise de réponse, un sourire aux lèvres. La Hache n'a pas vraiment changée depuis qu'ils se sont quittés. Même son caractère bien trempé est toujours présent. Mais c'est pour cette raison qu'il éprouve de l'affection à son égard, après tout. Sa combativité.
C'est d'une voix grave mais basse qu'il se décide à lui réponde:
- Si tu crois que je suis venue pour ça, tu es à côté de la plaque.
La distance les séparant est rapidement avalée et l'Ours lui offre une courte étreinte - peut être un peu trop courte à son goût - prenant tout de même garde à la hache tenue par la jeune femme. Il la prit à bout de bras pour l'examiner visuellement. Elle avait bien l'air en forme. Un léger hochement de tête satisfait et le Tyrell reprit:
- J'étais là pour... Me remplir les poches. Si tu vois ce que je veux dire.
Un léger coup de tête lui indiquant le feu de camp allumé par les voyageurs non loin d'eux et il se pencha vers la brune pour murmurer: Ils ne sont pas vraiment discret... Ca devrait être facile. Un nouveau sourire fleurit sur ses lèvres tandis qu'il se reculait légèrement. L'Ours n'aimait pas être trop proche des gens. Pas quand il discutait.
Se frottant les mains l'une contre l'autre, il jeta un regard aux alentours, la mine de nouveau sérieuse, comme à son habitude.
-Et toi? Tu cherchais qui? Tu avais l'air furieuse... Je peux t'aider? Tu n'as pas des ennuis au moins j'espère ?!
Et le voilà de nouveau traversé par des émotions contradictoires. Certes, il n'aimait pas se rapprocher des gens, mais quand il le faisait, les personnes pouvaient compter sur lui.
"- Gluant ? On lui fait la peau ?"
La phrase sortie des lippes féminines résonne dans la tête du brun. Lui faire la peau ? Quelle drôle de façon de se retrouver. Un léger froncement de sourcils déforme son visage alors qu'il réfléchit au pourquoi du comment. Il n'avait rien fait de mal, jusqu'à présent. Ou presque rien, en fait.
La langue humide qui lécha bruyamment la main d'Audric le fit se détendre légèrement. Au moins, il ne perdrait pas un bras ce soir, en tout cas pas par Gluant. Le chien avait un bon souvenir de lui, et il s'en réjouissait. Qui sait, si ca n'avait pas été le cas, il serait très probablement en train de gésir au sol la gorge grande ouverte.
Alors que le visage de Yohanna s'illumine légèrement, ce qu'elle finit par lâcher le fit se détendre complètement. Venir tapiner les paysannes en Berry, comme s'il n'avait que ça à faire.
La tête se secoue légèrement et l'instant d'après, Audric ouvre ses bras en guise de réponse, un sourire aux lèvres. La Hache n'a pas vraiment changée depuis qu'ils se sont quittés. Même son caractère bien trempé est toujours présent. Mais c'est pour cette raison qu'il éprouve de l'affection à son égard, après tout. Sa combativité.
C'est d'une voix grave mais basse qu'il se décide à lui réponde:
- Si tu crois que je suis venue pour ça, tu es à côté de la plaque.
La distance les séparant est rapidement avalée et l'Ours lui offre une courte étreinte - peut être un peu trop courte à son goût - prenant tout de même garde à la hache tenue par la jeune femme. Il la prit à bout de bras pour l'examiner visuellement. Elle avait bien l'air en forme. Un léger hochement de tête satisfait et le Tyrell reprit:
- J'étais là pour... Me remplir les poches. Si tu vois ce que je veux dire.
Un léger coup de tête lui indiquant le feu de camp allumé par les voyageurs non loin d'eux et il se pencha vers la brune pour murmurer: Ils ne sont pas vraiment discret... Ca devrait être facile. Un nouveau sourire fleurit sur ses lèvres tandis qu'il se reculait légèrement. L'Ours n'aimait pas être trop proche des gens. Pas quand il discutait.
Se frottant les mains l'une contre l'autre, il jeta un regard aux alentours, la mine de nouveau sérieuse, comme à son habitude.
-Et toi? Tu cherchais qui? Tu avais l'air furieuse... Je peux t'aider? Tu n'as pas des ennuis au moins j'espère ?!
Et le voilà de nouveau traversé par des émotions contradictoires. Certes, il n'aimait pas se rapprocher des gens, mais quand il le faisait, les personnes pouvaient compter sur lui.
Audric Tyrell- Messages : 49
Date d'inscription : 30/10/2014
Localisation : Derrière toi
Re: [Rp] Traquons-nous dans les bois... pendant que l'Ours ...
par Audric Tyrell Jeu 30 Oct - 23:07
{Yohanna}
- Si tu crois que je suis venu pour ça, tu es à côté de la plaque.
Ça ne suffirait pas vraiment à me rassurer, si j'étais en face de tout autre que lui. Et si ses bras puissants ne s'étaient pas mis à m'avaler comme une vague passe sur un petit caillou de bord de mer. J'ai l'impression de disparaître un instant, la lumière n'atteint plus mes iris, et il ne reste que l’effluve de sa peau, de ses vêtements qui me tient dans la réalité. Une réalité que j'ai vécu il y a de cela... Combien déjà ? Des années ? Des mois ? Des jours.. Je ferme les yeux pour ne plus voir qu'une montagne auvergnate. Une taverne bruyante. Une barque. La tresse rousse d'Andréa. Aïe. Pas beau. La claque visuelle me fait revenir sur terre d'autant que l'étreinte se finit pour laisser place à l'inspection générale.
Ha. Il est là pour se.. remplir les poches. Ce n'est donc pas lui ma cible. Il a l'air d'avoir étudié le cas des malins au feu de joie style panneau signalétique depuis un petit moment. Il devait donc déjà être en forêt pendant que le violeur faisait son affaire en ville.
Encore cette effluve quand il se penche vers moi pour me chuchoter des mots doux à l'oreille. Je comprends de mieux en mieux mon chien qui flaire beaucoup plus loin que moi, capable de reconnaître n'importe qui qui lui a déjà donné à se goinfrer. Les odeurs du plaisir, ça ne s'oublie pas. Et puis il a son odeur à lui, l'Ours, reconnaissable parmi tant d'autres. Est-ce à cause de ces cheveux en bataille qui semblent enduit d'un onguent... étrange ? Ou bien ses vêtements qui n'ont plus du tout la même couleur que le jour où... Ou je lui ai acheté sa ch'mise, tiens, d'ailleurs !
La ceinture ! Comme par hasard, je l'ai balancée dans un coin de ma piaule, je ne me trimbale quand même pas avec tous les jours dans l'espoir de rencontrer l'Ours ! Tant pis, je la revendrai, ça lui apprendra à pas la récupérer quand il faut.
- Pas très malin, c'est le moins qu'on puisse dire... Je t'aide à les dépouiller si tu veux...
- Et toi? Tu cherchais qui? Tu avais l'air furieuse... Je peux t'aider? Tu n'as pas des ennuis au moins j'espère ?!
Des ennuis ? Moi ? Jamais ! Par contre, m'aider... Pourquoi pas. Je recherche un type qui te ressemble. Et qui aurait violé une petite dans l'village. T'imagines bien ce que j'ai l'intention de lui faire. J'avais prévu de faire des rognons à mon chien ce soir, justement !
Tu m'aides à chercher avant ou après les avoir dépouillés, les réchauffés ?
Et puis t'es toujours brigand toi, tu t'es pas reconverti depuis la dernière fois, j'espère ? Crois-moi, devenir quelqu'un de bien, c'est ennuyeux !
Je crois que c'est là que je percute. Vous savez, ce laps de temps entre le moment d'un événement et le moment où on a enfin compris ce qu'il nous arrive vraiment. Chez moi, c'est long. Mais ça prend forme quand même. Je suis dans Ma forêt avec Audric. Et ça m'fait comme des espèces de petites bulles dans le cœur. Cette impression d'avoir retrouvé un vieux copain qu'on avait oublié à quel point il nous avait manqué.
De fait, je compte bien en profiter et ne pas le laisser s'enfuir trop vite aujourd'hui...
- Si tu crois que je suis venu pour ça, tu es à côté de la plaque.
Ça ne suffirait pas vraiment à me rassurer, si j'étais en face de tout autre que lui. Et si ses bras puissants ne s'étaient pas mis à m'avaler comme une vague passe sur un petit caillou de bord de mer. J'ai l'impression de disparaître un instant, la lumière n'atteint plus mes iris, et il ne reste que l’effluve de sa peau, de ses vêtements qui me tient dans la réalité. Une réalité que j'ai vécu il y a de cela... Combien déjà ? Des années ? Des mois ? Des jours.. Je ferme les yeux pour ne plus voir qu'une montagne auvergnate. Une taverne bruyante. Une barque. La tresse rousse d'Andréa. Aïe. Pas beau. La claque visuelle me fait revenir sur terre d'autant que l'étreinte se finit pour laisser place à l'inspection générale.
Ha. Il est là pour se.. remplir les poches. Ce n'est donc pas lui ma cible. Il a l'air d'avoir étudié le cas des malins au feu de joie style panneau signalétique depuis un petit moment. Il devait donc déjà être en forêt pendant que le violeur faisait son affaire en ville.
Encore cette effluve quand il se penche vers moi pour me chuchoter des mots doux à l'oreille. Je comprends de mieux en mieux mon chien qui flaire beaucoup plus loin que moi, capable de reconnaître n'importe qui qui lui a déjà donné à se goinfrer. Les odeurs du plaisir, ça ne s'oublie pas. Et puis il a son odeur à lui, l'Ours, reconnaissable parmi tant d'autres. Est-ce à cause de ces cheveux en bataille qui semblent enduit d'un onguent... étrange ? Ou bien ses vêtements qui n'ont plus du tout la même couleur que le jour où... Ou je lui ai acheté sa ch'mise, tiens, d'ailleurs !
La ceinture ! Comme par hasard, je l'ai balancée dans un coin de ma piaule, je ne me trimbale quand même pas avec tous les jours dans l'espoir de rencontrer l'Ours ! Tant pis, je la revendrai, ça lui apprendra à pas la récupérer quand il faut.
- Pas très malin, c'est le moins qu'on puisse dire... Je t'aide à les dépouiller si tu veux...
- Et toi? Tu cherchais qui? Tu avais l'air furieuse... Je peux t'aider? Tu n'as pas des ennuis au moins j'espère ?!
Des ennuis ? Moi ? Jamais ! Par contre, m'aider... Pourquoi pas. Je recherche un type qui te ressemble. Et qui aurait violé une petite dans l'village. T'imagines bien ce que j'ai l'intention de lui faire. J'avais prévu de faire des rognons à mon chien ce soir, justement !
Tu m'aides à chercher avant ou après les avoir dépouillés, les réchauffés ?
Et puis t'es toujours brigand toi, tu t'es pas reconverti depuis la dernière fois, j'espère ? Crois-moi, devenir quelqu'un de bien, c'est ennuyeux !
Je crois que c'est là que je percute. Vous savez, ce laps de temps entre le moment d'un événement et le moment où on a enfin compris ce qu'il nous arrive vraiment. Chez moi, c'est long. Mais ça prend forme quand même. Je suis dans Ma forêt avec Audric. Et ça m'fait comme des espèces de petites bulles dans le cœur. Cette impression d'avoir retrouvé un vieux copain qu'on avait oublié à quel point il nous avait manqué.
De fait, je compte bien en profiter et ne pas le laisser s'enfuir trop vite aujourd'hui...
Audric Tyrell- Messages : 49
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